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Au tout début, il y avait la fin. La marche funèbre de l’infantile dans le film Melancholia
Author(s) -
Catherine Mousseau
Publication year - 2021
Publication title -
filigrane
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 1911-4656
pISSN - 1192-1412
DOI - 10.7202/1083928ar
Subject(s) - humanities , philosophy , art , melancholia , psychology , neuroscience , cognition
Structurée telle une compulsion de répétition mortifère, l’oeuvre cinématographique de Lars von Trier Melancholia s’ouvre sur une série de majestueux tableaux où, déjà, on peut deviner le choc imminent de la planète éponyme avec la nôtre, la Terre. Analogie entre les excès de la nature et ceux de la pulsion, tout commence donc par la révélation d’un savoir intolérable, par la projection cosmique d’une angoisse intérieure et l’anticipation de la fin du monde. Pulsion de mort : nous nous apprêtons à tragiquement visiter un monde toujours déjà condamné, déserté par le désir. Nous nous attarderons donc à repérer et décrire ici cette marche sans concession de la pulsion infantile à l’intérieur du film Melancholia , et à voir comment Justine, entre autres représentants, est révélatrice de cette inénarrable catastrophe que représente l’absence de désir. Se révélera alors la vacuité de toute tentative à faire taire l’infantile – inaltérable fantôme hantant chaque image, chaque parole, chaque geste.

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