
Les magistrats de Nouvelle-France et le rapt de séduction : juger en droit ou juger en conscience ?
Author(s) -
Éric Wenzel
Publication year - 2020
Publication title -
revue d'histoire de l'amérique française
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.101
H-Index - 7
eISSN - 1492-1383
pISSN - 0035-2357
DOI - 10.7202/1070109ar
Subject(s) - political science , humanities , art
Si le rapt de séduction et les mariages clandestins sont considérés comme des crimes punissables de mort depuis le XVI e siècle, l’étude des archives judiciaires de la Nouvelle-France montre que, comme en métropole, les juges en poste au Canada sous le Régime français se refusent à condamner si durement ce qui découle souvent de conflits relatifs à l’honneur des familles. En 1753, l’affaire Rouffio, du nom d’un jeune justiciable de Québec convaincu de crime de rapt, donne lieu à une tentative de transaction financière entre les familles concernées, impossible juridiquement, mais finalement entérinée en appel par le Conseil supérieur qui juge ici en équité plutôt qu’en droit.