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Sociologie d’une forte proximité subjective au chat, au chien
Author(s) -
Émilie Morand,
François de Singly
Publication year - 2019
Publication title -
enfances, familles, générations
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.105
H-Index - 7
ISSN - 1708-6310
DOI - 10.7202/1064510ar
Subject(s) - humanities , philosophy , art
Cadre de la recherche : Il existe trèspeu de travaux en France sur les relations que les adultes entretiennent avecleur animal de compagnie, bien que l’on constate leur importance grandissante.Objectifs : Partant du constat que lespersonnes adultes qui ont un animal de compagnie à leur domicile s’en déclarentproches, nous cherchons d’une part à approcher les conditions sociales qui fontvarier ce sentiment de proximité subjective, et d’autre part à décrire certainesdes composantes de ce lien de proximité : la proximité tactile et la proximitéconversationnelle. Méthodologie : Cet article s’appuie surles résultats d’une enquête par questionnaire qui s’est déroulée entre 2016 et2017 auprès de 2977 propriétaires de chiens et de chats se déclarant proches deleur animal. Résultats : Nous observons que (a) laproximité conversationnelle contribue plus que la proximité tactile à laproduction du sentiment de proximité subjective ; (b) les femmes de milieuxpopulaires sont celles qui se sentent le plus proche de leur animal familier ;(c) les personnes qui se sentent les plus proches sont celles qui déclarent leurchien ou leur chat « membre de la famille à part entière », soulignant ainsi laforce de leur lien sans nécessairement nier pour autant l’identité animale. Conclusions : Cet article expose lecontenu d’une relation proche entre un adulte et son animal, les déterminantsqui expliquent la variation de l’intensité de cette relation humain-animal etles pratiques liées. Contribution : D’une part, le travailprésenté est une contribution à la sociologie des relations humain-non humaincar il permet une objectivation de la relation entre l’humain et son animal.D’autre part, il contribue à élargir la sociologie de la famille en y intégrantl’animal comme membre de la famille.

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