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Ni animal de compagnie, ni animal de travail : proximité et mise à l’écart du qimmiq (chien) dans les familles inuites de l’Arctique central canadien avant la sédentarisation
Author(s) -
Francis Lévesque
Publication year - 2019
Publication title -
enfances, familles, générations
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.105
H-Index - 7
ISSN - 1708-6310
DOI - 10.7202/1064508ar
Subject(s) - humanities , art
Cadre de la recherche : Cet article portesur l’intégration du qimmiq (chien) dans les famillesinuites de l’Arctique central canadien avant que celles-ci ne se sédentarisentau milieu du XX e siècle. Objectifs : Le présent article vise àdécrire l’intégration du qimmiq dans les famillesinuites ainsi que les processus utilisés pour le garder à l’écart, et àcomprendre l’apparente contradiction entre son importance et le traitementparfois très dur qui lui est réservé. Méthodologie : L’article s’appuie surune quinzaine d’années de recherche au sujet des chiens des Inuits et se fondesur des sources primaires et secondaires, sur des dizaines de témoignages inuitspubliés dans divers ouvrages ainsi que sur trois recherche de terrain effectuéesà Iqaluit, au Nunavut, respectivement en 2004, 2016 et 2017. Résultats : Nous proposons ici unedescription de la famille inuite traditionnelle ainsi que des rapports deproximité entre les Inuits et leurs qimmiit avant lasédentarisation (importance économique, place occupée dans la société,traitements, etc.) ainsi qu’une exploration des stratégies de mise à l’écart deschiens mises en œuvre par les Inuits. Nous identifions aussi une série decomportements à l’égard des chiens que plusieurs Occidentaux jugent négligentsou cruels, et donc contradictoires avec l’importance qu’occupe le chien dans lasociété inuite. Conclusion : Cet article permettra deconstater que le qimmiq est un animal très bien intégréà la société inuite, mais qu’il n’est ni un animal de compagnie ni un animal detravail au sens où on l’entend habituellement dans la société occidentale.L’analyse permet de montrer que malgré les apparences, il n’y a pas decontradiction entre le rapport des Inuits à leurs chiens et le traitement qu’ilsleur ont fait subir traditionnellement. Contribution : Ce texte répond selonnous à une lacune dans la littérature, dans la mesure où si plusieurspublications existent sur les caractéristiques physiologiques du qimmiq et sur l’histoire de l’abattage survenu aumoment de la sédentarisation, aucune ne s’attarde à la dichotomie entrel’importance du qimmiq pour les Inuits et le traitementparfois rude qui lui est réservé.

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