
Sociabilité épistolaire et stratégies éditoriales : mobilisation d’un réseau social dans la réédition du Poème sur l’Astronomie chez Gudin de La Brenellerie
Author(s) -
Chantal Grenier
Publication year - 2014
Publication title -
mémoires du livre
Language(s) - English
Resource type - Journals
ISSN - 1920-602X
DOI - 10.7202/1027694ar
Subject(s) - humanities , philosophy
En 1801, Paul Philippe Gudin de La Brenellerie publie un poème didactique intitulé L’Astronomie, poème en 3 chants (qu’il rééditera en 1810). Édité d’abord en province, à Auxerre, l’ouvrage passe à peu près inaperçu. À cette époque, le goût pour la poésie didactique a amorcé un déclin puisqu’une séparation s’est lentement installée entre les lettres et les sciences et que, dans son processus d’autonomisation, la littérature a vu son champ se rétrécir. Malgré cela, dans les années qui suivront la première édition de son poème, Gudin s’armera de stratégies pour faire valoir son ouvrage auprès de diverses instances de légitimation du milieu savant en vue d’une réédition plus prestigieuse. L’article proposé portera sur les stratégies employées par l’auteur pour exploiter son réseau social dans le double objectif de bonifier son ouvrage, puis d’en diffuser la seconde édition. Nous nous appuierons en particulier sur la correspondance entre Gudin et Pierre Samuel Dupont de Nemours, Nicolas Ruault et Constance de Theis.In 1801, Paul Philippe Gudin de La Brenellerie published the didactical poem L’Astronomie, poème en 3 chants (republished in 1810). First published in the provincial city of Auxerre (France), his work went almost unnoticed. The taste for didactical poetry was in decline at the time because of a movement that was slowly dividing the practice of science and letters. In its search for independence, literature had lost ground. Despite this, in the years that followed the first edition of L’Astronomie, poème en 3 chants, Gudin elaborated a number of strategies to valorize his work in several legitimization proceedings of scientific circles, in view of a second, and more prestigious, edition of his poem. This article will examine the strategies used by Gudin to appeal to his social network with the dual objective of improving and disseminating his work. This argument draws on epistolary sources, particularly on letters exchanged between Gudin and Pierre Samuel Dupont de Nemours, Nicolas Ruault and Constance de Theis