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Sociopoétique des revues et l’invention collective des « petits genres » : lieu commun, ironie et saugrenu au Nigog, au Quartanier et à La Nouvelle Revue française
Author(s) -
Michel Lacroix
Publication year - 2012
Publication title -
mémoires du livre
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1920-602X
DOI - 10.7202/1013328ar
Subject(s) - humanities , art , philosophy
Tenter de cerner les zones et degrés de partage ou de dissension entre voix singulière et écriture collective, telle pourrait être l'ambition d'une sociopoétique des revues, dont le présent article esquisse le programme à partir d'un survol des travaux antérieurs sur les revues, en France et au Québec. Une étude de trois cas de « petits genres » respectivement élaborés dans La Nouvelle Revue française, Le Nigog et Le Quartanier, en entreprend la mise en oeuvre, et montre comment des sociopoétiques « locales », partagées par un nombre restreint de collaborateurs, offrent des lieux d’invention littéraire plus marqués, plus nettement « signés » de la griffe collective de la revue que d’autres rubriques, où ce sont les signatures individuelles qui priment.How do literary journals resolve the tensions between the individual and collectiveaspects of their enterprise? A sociopoetics of periodicals could give itself the task ofinvestigating those tensions on an institutional, media and textual level. This articlecalls for the creation of such a field of research and explains its characteristics andgoals via a survey of previous studies of periodicals in France and in Québec. The proposedmethod is illustrated through a study of three literary journals each of which invented new“minor genres.” In La Nouvelle Revue française, Le Nigog, and LeQuartanier, we see a limited number of collaborators create a “local” sociopoetics,embodying the collective spirit of each journal with more expressiveness and creativity thanother titles, where individual signatures dominate