
Balises pour une histoire institutionnelle de la littérature prolétarienne et révolutionnaire (1920-1940)
Author(s) -
Anthony Glinoer
Publication year - 2012
Publication title -
mémoires du livre
Language(s) - English
Resource type - Journals
ISSN - 1920-602X
DOI - 10.7202/1007578ar
Subject(s) - humanities , art , political science
Cas à la fois emblématique et ambigu de littérature engagée, la littérature prolétarienne et révolutionnaire des années 1920-1940 a fait l’objet de nombreux travaux : que ce soit dans les cas de l’Allemagne, de la France, des États-Unis ou de la Russie soviétique, les principaux acteurs ont été identifiés, certaines oeuvres ont été republiées et il a été montré comment ces mouvements ont été encouragés puis déstructurés, au profit du seul réalisme socialiste, par l’Internationale communiste. Cependant, la dimension transnationale, voire mondiale, de ce mouvement littéraire, n’a pas été mise de l’avant, non plus que les profondes ressemblances entre les démarches institutionnelles menées d’un pays à l’autre dans ce domaine. Partant de sources critiques peu connues dans le monde francophone, cet article défriche ce terrain et dresse un état des lieux institutionnels de la littérature prolétarienne et révolutionnaire : groupes, revues, associations y sont considérés de façon à apporter un éclairage nouveau sur ce temps où, de par le monde, les ouvriers écrivaient.A simultaneously emblematic and ambiguous case of engaged literature, the proletarian and revolutionary writings of the period 1920-1940 have been examined in numerous studies: whether in the case of Germany, France, the United States or Soviet Russia, the principal actors have been identified, certain works have been republished and it has been shown how these movements were encouraged and then dismantled in the interest of the only accepted socialist realism: the Communist International. However, such studies have failed to advance the transnational and even global dimensions of this movement and have also disregarded the profound similarities between institutional processes carried out in one country or another. Working from little known critical sources drawn from the Francophone world, this article reworks the terrain and presents the state of institutional sites of proletarian and revolutionary literature; groups, reviews and associations will be considered in order to shed a new light on this time when, across the globe, workers wrote