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Le sublime de Burke. Transpositions : une assignation par la peinture française
Author(s) -
Corinne Streicher
Publication year - 2019
Publication title -
le monde français du dix-huitième siècle
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 2371-722X
DOI - 10.5206/mfds-ecfw.v4i1.8281
Subject(s) - humanities , art , sublime , philosophy , art history
C’est le passage d’une notion philosophique, celle du sublime dans l’espace anglais qui s’offre en perspective dans la peinture française. Lorsqu’il s’agit de la tentative de peindre le sublime c’est le peintre Joseph Vernet (1714-1789) qui élabore une visualité picturale, suivie par toute une école de paysagistes qui se détournent de l’organisation classique d’une belle Nature. Les peintures de paysage de tempête s’inscrivent en effet dans un esprit très différent qui renverse les rapports de pouvoir entre l’homme et la nature. La représentation du paysage chez Vernet est plus intense que ce qu’on trouve chez tous ses contemporains. Le paysage est réinventé, la lumière est sublimée, les ciels sont tourmentés et les mers sont déchaînées. Le sublime peut être abordé par des images (les peintures) et dans le cadre d’un dialogue avec le texte de Burke (Recherches philosophiques sur l’origine de nos idées du sublime et du beau). Les mêmes variations accompagnent le peintre et le philosophe et nous renvoient à un souci de parler de plusieurs espaces culturels dans leur difficile transposition, à la fois par leur altérité, mais aussi par leur curieuse objectivation. Il s’agira ici d’analyser les écarts entre ce qui est représenté et ce qui est dit, en prenant comme fil conducteur l’analyse du motif de la tempête dans son croisement avec ce qui est aussi l’irreprésentable de la peinture si l’on se réfère à sa genèse avec le texte de Pline.

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