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Un espace libre où dire. 'La fille qu’on appelle' de Tanguy Viel
Author(s) -
Sylvie Cadinot-Romerio
Publication year - 2021
Publication title -
relief
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1873-5045
DOI - 10.51777/relief11446
Subject(s) - humanities , art , philosophy
Dans son huitième roman, La Fille qu’on appelle, Tanguy Viel rompt avec le dispositif narratif qu’il a adopté dans ses romans antérieurs : le récit personnel. Nous étudions la forme de cet ouvrage sous l’angle de la nouvelle liberté narrative qu’elle offre à l’auteur et qu’il exploite de manière paradoxale et originale : il invente une instance de narration non pas omnisciente mais omni-imaginante, ce qui lui permet de donner à son dispositif la forme éthique d’une réponse à une parole qui n’a pas été entendue et la forme thymique d’une déploration de la condition tragique des vulnérables soumis à l’emprise des puissants, comme l’est Laura, le personnage principal, abusée sexuellement par le maire de la ville.