
Clinical presentations of malingering in pretrial forensic assessment. A serial case study
Author(s) -
Zoubir Benmebarek
Publication year - 2012
Publication title -
batna journal of medical sciences
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 2437-0665
DOI - 10.48087/bjmsoa.2015.2202
Subject(s) - humanities , psychology , philosophy
: L’expertise psychiatrique pénale représente un moment crucial pour simuler des troubles mentaux afin d’échapper aux sanctions. Le but de cette étude est de décrire la fréquence des cas de simulation chez des prévenus, leurs présentations cliniques ainsi que les moyens de détection utilisés. Méthode : Nous avons réalisés une analyse rétrospective des rapports d’expertises psychiatriques présententielles faits durant la période 2006-2015 pour des individus incarcérés. Les informations ont été recueillies du dossier du détenu, de l’examen psychiatrique, de l’interrogatoire des gardiens de prison ainsi que du dossier d’instruction. Résultats : Sur 71 dossiers examinés, 14 (19,1 %) étaient des simulateurs. Tous étaient des hommes, 64 % étaient célibataires et sans profession. L’âge moyen était de 34,8 ans. Les antécédents psychiatriques étaient retrouvés dans 28,5% des cas et les habitudes toxiques chez 57%. La plupart des examinés (85%) étaient inculpés pour des crimes et 4 d’entre eux étaient des récidivistes. Les symptômes cliniques étaient : un manque de coopération (100 %) ; des troubles mnésiques (85%), un mutisme (14%), des maniérismes (14%) et des troubles hallucinatoires (14%). Des symptômes anxieux et dépressifs étaient retrouvés dans 28% des cas. Aucun n’a présenté de délire. Lors de l’examen psychiatrique, 71 % des simulateurs étaient sous prescription médicale de psychotropes. Trois cas présentaient des signes évidents de personnalité antisociale. Des informations collatérales ont été nécessaires pour confirmer le diagnostic chez 9 cas (dans 4 cas par les gardiens de prison ; dans 3 cas par le juge d’instruction et dans 2 cas par consultation du dossier médical). Aucun test psychométrique n’a été réalisé vu leur indisponibilité. Conclusion : La simulation est fréquente lors des expertises psychiatriques ; ses symptômes sont variés et hétérogènes et ses signes non spécifiques. L’expérience clinique est primordiale dans la détection mais il est toujours nécessaire de recueillir des informations collatérales. Les tests psychométriques devront être utilisés systématiquement pour améliorer la validité du diagnostic.