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LES MÉTAMORPHOSES DU MOI DANS LA LITTÉRATURE SURRÉALISTE : ROBERT DESNOS NOUVELLES HÉBRIDES ET ROGER VITRAC CONNAISSANCE DE LA MORT
Author(s) -
Bora Kuçuku
Publication year - 2021
Publication title -
european journal of literary studies
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 2601-971X
DOI - 10.46827/ejls.v3i1.306
Subject(s) - humanities , art , philosophy
Le statut du récit de rêve est objectivement incertain. Il est vrai que, dans un récit de rêve, « l’ombre d’un narrateur » omniscient se projette de façon particulière, comparable à celle d’une fiction littéraire où la position d’énonciation change. On parle ici d’une présence « réelle », malgré elle, c'est-à-dire d’un vécu émotionnel et non d’une expression stylistique. Il existe dans toutes les formes possibles de production d’un rêve. Cette présence se divise en : le « je » éveillé (J1), qui c’est le narrateur omniscient, le «je» rêveur (J2) le créateur endormi. C’est J2 celui qui « produit » J3, le «je » rêvé. On a donc, trois instances différentes dans le même sujet : 1 ’éveillé qui raconte son rêve (Jl), l’endormi qui crée son monde à part en tant que tel (J2) et celui qu’on se croit dans le rêve (J3). Le premier est du niveau du conscient et les deux autres sont de celui de l’inconscient. On découvre J2 et J3 à travers le récit de Jl, mais en même temps celui-ci est partiellement reflété dans les deux autres. C'est dire que le monde diurne et ses expériences se réfractent sur le monde nocturne, tandis que l’éveillé qui décide d’actualiser à travers le récit son activité nocturne est certainement influencé par son vécu onirique. Ce genre de rêveur, qu’on peut nommer un bon rêveur, dans notre cas un bon surréaliste, non seulement est sensible à ses rêves, mais comme les auteurs traités ici semble confondre parfois les deux mondes. Article visualizations:

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