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Les symboles traditionnels bambaras dans « Ségou » de Maryse Condé
Author(s) -
Clément Ndihokubwayo,
Fulgence Manirambona
Publication year - 2020
Language(s) - French
DOI - 10.46711/mashamba.2020.1.1.7
Subject(s) - humanities , art
Cet article analyse, à travers quelques symboles bambaras présents dans l’univers fictionnel de Ségou de Maryse Condé, la réactualisation des valeurs traditionnelles de ce peuple. Ségou est en effet le lieu fictif de prédilection où se manifestent le sacré et le divin à travers le tata, le tabala, le dubale, le balanza et l’eau. Le tata, qui signifie « terre », conjointement avec le tabala, tambour de guerre, sont des symboles de pouvoir. Toutefois, ce pouvoir est contraint à la chute. Le tata est violé et le tabala réduit au silence. L’islam détrône les divinités traditionnelles et édicte ses lois. Le dubale et le balanza sont des arbres sacrés, avatars respectivement des esprits des ancêtres et de Pemba, un des dieux créateurs selon la cosmogonie bambara. Ces arbres sont des gardiens de la société traditionnelle bambara. Ils jouent soit le rôle de médiateur entre l’humain et le divin, soit celui des dieux eux-mêmes. L’eau, autre élément de l’univers symbolique de Ségou, est la forme visible du dieu Faro qui, avec Pemba qu’incarne le balanza, participe à la création et joue le rôle protecteur et régulateur de la vie du peuple. Tout au long du roman, l’eau du fleuve Niger est régénératrice en vertu de la toute-puissance de Faro qu’elle héberge.

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