
L’emploi à l’épreuve des troubles intérieurs au Cameroun
Author(s) -
Serges Frédéric Mboumegne Dzesseu,
Valéry Blériot Djomo Tamen
Publication year - 2019
Publication title -
adilaaku : droit, politique et société en afrique
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1840-9857
DOI - 10.46711/adilakuu.2019.1.2.7
Subject(s) - political science , humanities , art
L’activité productive ou économique d’une population a pour objectif de produire les biens et services marchands, ou non, moyennant un salaire ou un traitement en espèces ou en nature. La réalisation de cet objectif passe par un emploi durable, d’ailleurs considéré comme l’un des deux piliers de la stratégie nationale entrée en vigueur depuis 2009 pour faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035. Malheureusement, la « crise anglophone » et les assauts répétés du groupe terroriste « Boko Haram » dans la partie septentrionale constituent des freins à l’effectivité d’un emploi durable. En juin 2018, un rapport sur l’impact de la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest est publié par le Groupement Inter-patronal du Cameroun (GICAM). Ce document estime les pertes en équipements à 2,14 milliards tandis que le manque à gagner en termes de chiffre d’affaires avoisine les 270 milliards de francs CFA. Le rapport précise également que « 8.000 emplois relevant du secteur informel » sont menacés en plus des 6.434 déjà perdus. Et ces chiffres ne concernent que le secteur de l’agro-industrie. Entre les mesures d’ordre public des autorités administratives en vertu de la loi et les mesures illégales des belligérants sous le vocable « ghosttown » (villes mortes), l’emploi s’est trouvé sacrifié. Cette contribution allie les méthodes juridiques et socio-politistes pour dégager les pistes de solution en vue du retour au plein emploi.