
Éléments pour une analyse de qui en français non normatif
Author(s) -
Vladimir Pogačnik
Publication year - 1998
Publication title -
linguistica
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.134
H-Index - 1
eISSN - 2350-420X
pISSN - 0024-3922
DOI - 10.4312/linguistica.38.2.197-201
Subject(s) - humanities , philosophy
Cette réflexion se donne pour but de considérer de près une confusion pouvant apparaître dans l'analyse d'un mot français qui a une double fonction dans les usages non normatifs: 1° qui - l'une des variantes de la particule relative en fonction de sujet: Ex.: - çui (=celui) qui viendra / çui qu' est venu 2° qui - forme contractée de la conjonction que et des indices pronominaux il ou ils, prononcés /i/ devant consonne, et qui commute avec qu'il ou qu'iz Ex.: - çui que tu as dit qui viendra I çui que tu as dit qu 'il arrivera - ceux que tu as dit qui viendront I ceux que tu as dit qu 'iz arriverront Dans deux contributions relativement récentes, Claire Blanche-Benveniste (1990a, l 990b) a procédé à une analyse syntaxique approfondie des relatifs en français actuel impliquant à la fois les usages normatifs (FN) et non normatifs (FNN). On ne peut qu' approuver une distinction radicale entre un qui pronom à "i" stable et précédé des prépositions(a), et un qui particule à "i" instable, caduc, employé comme sujet dans les propositions relatives. Cette distinction nous semble être parallèle à celle que fait Denis Creissels (1994), développant un modèle tesniérien, entre les pronoms personnels d'une part et les indices pronominaux de l'autre