
Entre le massif de l’Aurès et les oasis : apparition, évolution et disparition des communautés ibâḍites du Zâb (viiie-
Author(s) -
Allaoua Amara
Publication year - 2012
Publication title -
revue du monde musulman et de la méditerranée/revue des mondes musulmans et de la méditerranée
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.132
H-Index - 4
eISSN - 2105-2271
pISSN - 0997-1327
DOI - 10.4000/remmm.7837
Subject(s) - humanities , art , political science
Après s’être répandu parmi les communautés pastorales de Tripolitaine, l’ibâḍisme se propagea rapidement dans les Aurès et les oasis situées au nord du Sahara. Les Hawwâra, les Banû Birzâl, les Miknâsa et les Banû Kimlân adoptèrent ce courant religieux, donnant naissance à un espace ibâḍite dans la province appelée par les textes arabes le Zāb. Le nomadisme, un mode de vie dominant dans cette région, favorisa la diffusion de ce courant et entraîna l’intégration des communautés rurales au territoire de l’imamat de Tâhart. Après un demi siècle cependant, les communautés ibâḍites du Zâb se réorganisèrent en deux branches rivales, le wahbisme et le nukkârisme. Cette nouvelle situation coïncidait avec l’intensification de l’activité de propagande des Shi‘îtes et des Sunnîtes malikites à partir des centres urbains du Zâb, ce qui provoqua une réaction militaire du nukkârisme sous le commandement d’Abû Yazîd. Menacées par les dynasties du Maghreb septentrional, les communautés ibâḍites furent progressivement repoussées vers les oasis du Sahara ou disparurent de la scène. Cette perte de terrain s’accéléra après l’arrivée des Hilâliens, provoquant la formation d’une nouvelle carte socio-religieuse dans la région