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Al-Manâr de 1925 à 1935 : la dernière décennie d'un engagement intellectuel
Author(s) -
Nadia Elissa-Mondeguer
Publication year - 2002
Publication title -
revue du monde musulman et de la méditerranée/revue des mondes musulmans et de la méditerranée
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.132
H-Index - 4
eISSN - 2105-2271
pISSN - 0997-1327
DOI - 10.4000/remmm.233
Subject(s) - humanities , art , philosophy
Les dix dernières années de la parution d'al-Manâr, la revue-phare du réformisme musulman, attestent la participation de la revue à ce moment intense de la vie intellectuelle en Orient que fut l'entre-deux-guerres. Ces dix dernières années représentent un corpus de dix volumes, soit près du tiers de l'ensemble de la collection (trente-cinq volumes). L'engagement de la revue dans les débats de son temps avait en effet commencé en mars 1898, date du lancement du premier numéro d'al-Manâr en Egypte ; elle s'arrêta peu de temps après la mort de son fondateur, le 'âlim syrien Muhammad Rashîd Ridâ en juillet 1935. La revue est à l'origine le fruit de la rencontre déterminante de Rashîd Ridâ avec le cheikh Muhammad 'Abduh (m. 1905), figure emblématique du courant réformiste de la fin du XIXe siècle avec Jamâl ad-Dîn al-Afghânî (m. 1897). Le mensuel islamique, après la disparition des deux pionniers de la salafiyya, parle, guide et enfin façonne la doctrine, celle d'un retour aux origines de l'islam pour mieux fonder une société moderne. Le terme de « réforme » (islâh), avant qu'il ne se lie durablement à un mouvement exclusivement islamique, marquait l'ensemble du courant libéral ottoman de l'avant-première guerre — y compris celui de la salafiyya. Dans l'entre-deux-guerres, c'est le terme de « renouveau » (tajdîd) qui marque à son tour la période. Si le tajdîd est bien un concept de l'entre-deux-guerres, son corrélat, le « rénovateur » (mujaddid), appartient à la terminologie islamique traditionnelle. Islâh et tajdîd deviennent interchangeables sous la plume de Ridâ. Disputant le monopole du terme tajdîd aux intellectuels occidentalisés, Ridâ se veut le chantre du véritable renouveau, celui de l'islam

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