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Licence verbale et mouvements contestataires chez les Haal pulareeɓe du Fuuta Tooro Almudaagal ngay et Cooloyaagal1
Author(s) -
Ibrahima Abou Sali
Publication year - 2004
Publication title -
revue du monde musulman et de la méditerranée/revue des mondes musulmans et de la méditerranée
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.132
H-Index - 4
eISSN - 2105-2271
pISSN - 0997-1327
DOI - 10.4000/remmm.1206
Subject(s) - humanities , art , philosophy
L'exemple de deux « mouvements contestataires », le Almudaagal ngay et le Cooloyaagal, qui se sont imposés pendant un temps chez les Haal pulareebe (Mauritanie-Sénégal), montre que l'usage de l'injure peut jouer un rôle important alors même qu'il fait l'objet d'une forte réprobation par toute la société. Cependant, les deux mouvements n'émanant pas des mêmes couches sociales - l'un était issu des statuts sociaux détenteurs des valeurs et de la morale de la société, l'autre des statuts considérés comme inférieurs -, cette distinction se manifestait notamment par une différence dans l'usage de l'injure. Si les diverses modalités de l'injure étaient pratiquées par les deux groupes, l'injure au sens strict (le ƴattoore) à forte connotation sexuelle et obscène, telle que l'entend la langue pulaar, ne l'était que dans le groupe émanant des statuts sociaux inférieurs. Avec les Almuɓɓe ngay, originaires des groupes détenteurs de l'idéologie dominante, la contestation passagère était considérée comme une sorte de thérapeutique visant en fait à mieux intégrer les étudiants dans l'ordre établi. Tandis qu'avec les Coolooji, originaires des groupes du bas de l'échelle sociale et exclus d'emblée de l'idéologie dominante, la contestation était avant tout sociale

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