
Caractérisation spatio-temporelle du régime pluviométrique du haut bassin du fleuve Sénégal dans un contexte de variabilité climatique
Author(s) -
Ansoumana Bodian,
Honoré Dacosta,
Alain Dezetter
Publication year - 2011
Publication title -
physio-géo
Language(s) - English
Resource type - Journals
ISSN - 1958-573X
DOI - 10.4000/physio-geo.1958
Subject(s) - geography , forestry , humanities , political science , art
Les écoulements et par conséquent les ressources en eau constituent la réponse des bassins versants aux impulsions pluviométriques. En Afrique de l'Ouest et Centrale, on assiste depuis les années 1970 à une sécheresse sans précédent, ainsi qu'à une grande variabilité spatiale et temporelle des pluies, caractéristique du domaine tropical. L'objectif de ce travail est de définir la variabilité spatio-temporelle des précipitations à l'échelle du haut-bassin du fleuve Sénégal à partir des données de dix stations de référence. Le choix des stations obéit à des critères de qualité des données (lacunes peu nombreuses) et de proximité avec le bassin versant. Dans un premier temps, des tests statistiques d'homogénéité ont été appliqués aux séries de pluies annuelles de l'origine des stations à 2005. Les séries analysées présentent toutes des ruptures. Sur les dix stations étudiées, huit présentent une rupture comprise entre 1960 et 1970 et les déficits ultérieurs varient entre 12 et 24 %. À l'échelle mensuelle, après reconstitution des données manquantes, il apparaît que les précipitations ont diminué significativement pour presque tous les mois entre les deux périodes. À l'échelle journalière, l'analyse des fractions pluviométriques journalières met en évidence une tendance à la diminution du cumul annuel moyen des pluies supérieures à 40 mm (qui sont considérées comme les grosses pluies) à partir des années de rupture. Nous avons ensuite caractérisé la variabilité spatiale des précipitations annuelles moyennes sur 30 et 10 ans, puis les écarts par rapport à la décennie de référence 1961-1970. Il apparaît ainsi que le sud du bassin présente les excédents les plus forts durant les périodes excédentaires, mais aussi les déficits les plus élevés en périodes déficitaires. Runoff and consequently water resources constitute the response of watersheds to pluviometric impulses. In Central and West Africa, one attends since the 1970s with a without precedent dryness just as a great space and temporal variability of the rainfall, characteristic of the tropical field. The objective of this work is to define this space-time variability of precipitations on the scale of the upper basin of the Senegal River starting from the data of ten reference stations. The choice of the stations follows criteria of data quality (weak gaps) and proximity to the catchment area. Initially, the statistical tests of homogeneity were applied to the series of annual rainfalls from the origin of the stations until 2005. The analyzed series all present ruptures. Eight of the ten studied stations present a rupture ranging between 1960 and 1970 and the subsequent deficits vary from 12 % to 24 %. At a monthly time step, after reconstitution of the missing data, it appears that rainfall decreases significantly for almost all months between the two periods. At a daily time step, the analysis of the daily pluviometric fractions highlights a tendency to the reduction of the mean annual amount of the rains higher than 40 mm (which are regarded as the heavy rains) as from the years of ruptures. We also characterized the space variability of the mean annual rainfall for periods of 30 or 10 years and then the variations are compared to the period of reference 1961-1970. This shows that the south of the basin presents the most significant surpluses during the surplus periods, but also the most significant deficits in overdrawn periods