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Quand l’esprit « dit » le temps : la conscience du temps chez Aristote, Augustin et Husserl
Author(s) -
M. Kelly
Publication year - 2009
Publication title -
methodos
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 1769-7379
pISSN - 1626-0600
DOI - 10.4000/methodos.2243
Subject(s) - philosophy , humanities
Cet essai met en cause la comparaison historique courante qui relie le traitement husserlien de la conscience du temps à la tradition philosophique occidentale par le biais du livre IX des Confessions d’Augustin. Je soutiens notamment que cette comparaison n’est valable qu’à l’égard des leçons sur le temps de 1905 (qui expliquent l’appréhension du temps par le recours à l’étirement de la conscience opéré par la mémoire) et non pour la théorie husserlienne ultérieure, que l’on peut dater autour de 1908 (qui critique ouvertement les premières leçons à cause la position défectueuse et contre-intuitive qu’y était défendue selon laquelle la mémoire étend la perception). Après avoir pointé les défauts de la théorie du temps partagée par Augustin et par le Husserl de 1905, j’approfondis la distinction, élaborée plus tard par Husserl à partir de 1911, entre mémoire et rétention, et j’examine l’hypothèse selon laquelle la théorie aristotélicienne du temps telle qu’elle est présentée dans le IVème livre de la Physique pourrait représenter une meilleur terme de comparaison historique pour la théorie husserlienne de la maturité, notamment dans la mesure où elle s’appuie sur l’idée que c’est « l’esprit qui dit les “maintenant” comme deux ». This essay contests the standard historical comparison that links Husserl's account of time-consciousness to the western philosophical tradition by way of Book XI of Augustine's "Confessions." I argue that this comparison holds only with respect to Husserl's 1905 lectures on time, which explains the apprehension of time by recourse to a memorial distenction of consciousness, and not his later theory dating around 1908, which claimed that the earlier lectures advanced the flawed and counter-intuitive position that memory extends perception. After tracing the shortcomings of Augustine's and Husserl's 1905 theory of time, I develop Husserl's maturely articulated distinction between memory and retention from 1911 and examine the hypothesis that Aristotle's theory of time from "Physics IV," particularly its reliance on "the mind pronouncing the the 'nows' are two, might be a better historical anticipation of Husserl's later theory

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