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Deux modèles de fondation dans les Recherches logiques
Author(s) -
Thomas Ne
Publication year - 2009
Publication title -
methodos
Language(s) - English
Resource type - Journals
eISSN - 1769-7379
pISSN - 1626-0600
DOI - 10.4000/methodos.2186
Subject(s) - humanities , philosophy
Cette étude essaye d’établir qu’il y a deux notions très différentes de « fondation » à l’œuvre dans les Recherches logiques de Husserl. Dans la IIIème Recherche, où le terme est formellement introduit, lorsqu’il se demande quels sont les contenus qui peuvent exister d’une manière autonome (indépendants) et lesquels peuvent exister uniquement en tant que moments d’autre chose (dépendants), Husserl suit ce que j’appelle un « modèle ontologique ». Selon ce modèle, le concret possède une priorité sur à l’abstrait qui est fondé en lui. Dans la VIème Recherche, en revanche, Husserl s’oriente principalement sur un « modèle gnoséologique » qui voit le complexe comme fondé sur ce qui est relativement simple, étant donné que les expériences d’ordre supérieur (telles les perceptions de types d’objets plus complexes) sont « fondées sur » des expériences plus simples, bien qu’elles ne puissent pas y être réduites. L’exemple principal ici est celui des intuitions catégoriales : fondées sur les intuitions sensibles, elles n’y sont pas réductibles. Mais cette distinction entre deux sens différents du terme de « fondation » peut également nous aider à mieux comprendre de nombreuses thèses husserliennes plutôt controversées. Par exemple, elle peut nous permettre de mieux comprendre dans quelle mesure faire l’expérience d’un être humain comme un tout se fonde sur l’expérience d’un corps physique, et cela même si l’étant que nous rencontrons inclut à la fois des aspects corporels et des aspects spirituels – les deux étant vus, d’une manière essentielle, comme des moments de cette unique personne qui fait l’objet de notre expérience. This essay attempts to establish that there are two very different notions of “foundation” at work in Husserl’s Logical Investigation. In the Third Investigation where the term is formally introduced, Husserl is using what I call an « ontological model » that investigates what kinds of contents can exist on their own (independently) and what kinds can exist only as a moment of something else (dependently).  According to this model, the concrete has priority over the abstract that is founded upon it. In the Sixth Logical Investigation, by contrast, Husserl orients himself primarily on an « epistemological model » that see the complex as founded upon the relatively simple because they higher-order experiences, e.g. the perceptions of more complex kinds of objects are “founded in” although not reducible to the simpler experiences on which they are founded. The primary example here is that of categorical intuitions that are founded upon, but not reducible to sense intuitions. Distinguishing these two different senses of the term can help us understand better many controversial Husserlian claims, for instance about the way that the experience of the human being as a whole is founded upon the experience of a physical body, even though the entity we encounter includes both bodily and spiritual aspects that are both essentially viewed as moments of the human person who is the object of our experienc

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