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L’anglicité dans la fiction de l’Asie du sud-est : les exemples de Paul Theroux et de Yasmine Gooneratne
Author(s) -
Rüdiger Ahrens
Publication year - 2009
Publication title -
lisa
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1762-6153
DOI - 10.4000/lisa.112
Subject(s) - humanities , art , political science
De nos jours, la notion d’anglicité est devenue cruciale tant pour le Royaume-Uni que pour les nombreux pays du monde, dans lesquels vivent des citoyens libres et indépendants, qui participent à sa définition. La relation à la culture anglophone, en particulier en Asie, est le produit de l’histoire, et les relations politiques qu’entretiennent les pays indépendants avec l’ancienne métropole se déclinent de façon extrêmement variée, tant dans leur relation à la langue anglaise en tant que moyen de communication que dans la notion d’ethnicité. Le roman de Paul Theroux, Kowloon Tong (1998), en est un bon exemple. Il explore les conséquences du retrait brutal et affligeant d’une compagnie de textile anglais lors de la cession de Hong Kong à la Chine en 1997. Alliant les genres du roman historique, détective et sentimental, il met en scène l’opposition entre les valeurs traditionnelles britanniques qui se retirent et celles de la nouvelle classe dominante chinoise. Yasmine Gooneratne, écrivain du Sri Lanka, insiste, elle aussi, sur les conflits culturels, soit en s’inspirant du thème de son propre déplacement de Colombo à Sydney, en opposant au tourisme de masse les formes enchanteresses du folklore d’autrefois, ou encore en proposant une rencontre entre un riche héritage colonial et l’indépendance toute récente du Sri Lanka des années cinquante et soixante. Ainsi se creuse chez les écrivains contemporains une distance grandissante vis-à-vis de ce que furent au cours des siècles passés les valeurs incontestées de l’anglicité

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