
Creating a ‘Truer’ Language Within a Work of Fiction: The Example of Suzette Haden Elgin’s Native Tongue
Author(s) -
Ruth Menzies
Publication year - 2012
Publication title -
e-rea
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1638-1718
DOI - 10.4000/erea.2410
Subject(s) - humanities , art , philosophy
Les projets de langues imaginaires et idéales, qui fleurissent en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles, témoignent généralement d’un désir d’ordonner et de simplifier la langue afin d’en réduire les ambiguïtés et ainsi d’assurer une meilleure communication et compréhension entre les peuples. Bien plus tard, dans Native Tongue (1984), premier tome d’une trilogie de science-fiction féministe, Suzette Haden Elgin se lance dans un projet quelque peu différent, qui consiste à vouloir doter les femmes d’une langue capable d’exprimer leur expérience spécifique de la vie et du monde. Cet article vise à analyser la manière dont Láadan, la langue imaginaire et idéale conçue par Elgin, se construit à la lisière entre réalité et fiction, entre vérité et mensonges. Schemes for creating imaginary, ideal languages were particularly prevalent in 17th and 18th century Europe and generally arose out of a desire to simplify language and impose order so as to minimise ambiguity and thereby improve communication and understanding between peoples. Centuries later, in her feminist science-fiction novel, Native Tongue (1984), Suzette Haden Elgin embarks upon a rather different project, aimed at providing women with a language capable of expressing their specific experience of life and the world. This study aims to assess the position which Elgin’s imaginary, ideal language – Láadan – occupies between the realms of reality and fiction, truth and lies