
Ground Zero(3): Inside the New American Home
Author(s) -
Louise Lachapelle
Publication year - 2011
Publication title -
e-rea
Language(s) - English
Resource type - Journals
ISSN - 1638-1718
DOI - 10.4000/erea.2074
Subject(s) - humanities , art
Cet article poursuit l’étude de la reconstruction sur le site du World Trade Center. Pour produire le lieu de la catastrophe comme site où la construction est possible, il aura fallu exclure rapidement la réalité des restes, débris et autres ruines. Il s’agit maintenant de prendrepour objet la constitution de ces collections liées aux événements du 11 septembre 2001 par différentes institutions muséales (dont les collections impliquant la conservation/conversion muséologique des restes), ainsi qu’un corpus d’expositions par lesquelles s’opère une mise à distance qui lève l’interdiction de voir ou de montrer les ruines et les restes afin de recréer de la frontière, aussi bien que rétablir un espace familier, « the space of [safe] viewing » (d’après Chouliaraki 2004), au centre d’une périphérie nationale et symbolique qu’on voudrait, à nouveau, croire « sécurisée » : the space of safe living, « Inside the New American Home ».Ground Zero : Inside the New American Home continue ainsi à développer cette critique de la culture et du sens rituel de l’art (Walter Benjamin 1940) en montrant que si le secours cherché auprès de l’autorité du musée et son expertise à traiter et à disséminer « la vérité » (Azoulay 2001) suggèrent une troublante collusion des pouvoirs (Klein 2007), c’est moins parce qu’elles conservent la mémoire d’un événement que parce qu’elles entretiennent le souvenir d’un art qui sauve, autrement dit, le souvenir d’une stratégie culturelle fondée sur le sacrifice. Le rôle d’un corpus de collections et d’expositions est donc considéré en relation avec d’autres mécanismes de cohésion et de contrôle post-9/11, par exemple le Homeland Security Department, la Security Fence et la Secure border initiative, afin de mettre en évidence le rôle des musées et d’une « muséologie de guerre » au sein de ces dispositifs culturels de clôture et de ces stratégies militaires domestiques. This paper will continue the study of the reconstruction process on the World Trade Center’s site. In order to produce the site of catastrophe as a space where construction is possible it was necessary to rapidly exclude the reality of remains, wastes and other ruins. Ground Zero: Inside the New American Home will focus on the organization of collections related to the events of September 11 2001 by various museums (including collections involving museological conservation/conversion of remnants) and on a body of exhibitions. These collections and exhibitions produce a distance that lifts the ban to see or show the ruins, the remains, and contribute to recreate boundaries, as well as a familiar space, “the space of (safe) viewing” (Lilie Chouliaraki 2004), at the centre of a newly “secured” national and symbolic periphery, the space of “safe” living, “Inside the New American Home.”Inside the New American Home also continues to develop a critique of culture and of the ritual sense of art (Walter Benjamin, Écrits français 1940). If the rescue sought through the authority of the museum and its expertise in treating and disseminating “the truth” (Azoulay 2001) suggests a troubling collusion of powers (Klein 2007), it is less because their authority and expertise conserve the memory of an event than because they nurture the memory of an art which saves: in other words, a cultural strategy based on sacrifice. This paper will consider the role of such collections and exhibitions in relation with other post-9/11 mechanisms of cohesion and control, such as the Homeland Security Department, the Security Fence and the Secure Border Initiative, as well as the role of museums and a “war museology” in relation to these other cultural enclosing devices and domestic military strategies