
From El to Hell: On Stage in the Urban Underworld
Author(s) -
William Chapman Sharpe
Publication year - 2010
Publication title -
e-rea
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1638-1718
DOI - 10.4000/erea.1085
Subject(s) - humanities , art , art history
Les images du métro new-yorkais et de ses précurseurs, le métro aérien et la voiture à chevaux occupent une place à part dans la culture américaine. Si la descente dans le métro et le déplacement sur des kilomètres de voies souterraines sont presque inévitablement envisagés comme un voyage aux Enfers, cet événement est aussi inéluctablement social. Les passagers s’adonnent à un jeu complexe de cache-cache les uns avec les autres, en essayant de scruter les gens autour d’eux sans toutefois se faire prendre. Dans cet article, j’explore la représentation visuelle et verbale du système de transports de New York dans ses dimensions les plus frappantes — la théâtralité et l’observation des spectateurs. J’emprunte des exemples à la poésie et à la prose, à la peinture et à la photographie, et plus particulièrement aux œuvres de Stephen Crane, Hart Crane, Charles Reznikoff, Allen Ginsberg, Elizabeth Bishop, Paul Blackburn, George Tooker, Edward Hopper, Everett Shinn, Thomas Hart Benton, John Sloan, Leroi Jones, et Ralph Ellison. Je me consacre en dernier lieu à une observation plus attentive des photographies de métro obsédantes que Walker Evans prit entre 1938 et 1941. Dans ces photographies d’Evans, le court-circuit visuel caractérisant le rôle des spectateurs dans le métro (voir sans être vu) trouve son expression la plus poignante. Images of the New York subway and its precursors, the Elevated train and the horse-car, hold a special place in American culture. While the descent into the subway station and the ride along endless miles of subterranean tracks are almost inevitably figured as a journey to the Underworld, the whole affair is an inescapably social event. Passengers play a complex game of visual hide-and-seek with each other as they try to scrutinize the people around them without being caught in the act. In this essay I explore the visual and verbal representation of New York’s otherworldly transit system in terms of what may be its most striking motifs—theatricality and spectatorship. My examples are taken from poetry and prose, painting and photography, including works by Stephen Crane, Hart Crane, Charles Reznikoff, Allen Ginsberg, Elizabeth Bishop, Paul Blackburn, George Tooker, Edward Hopper, Everett Shinn, Thomas Hart Benton, John Sloan, Leroi Jones, and Ralph Ellison. I conclude with a more sustained look at the haunting subway photographs taken secretly by Walker Evans from 1938-1941. In Evans’s photos, the visual short circuit that characterizes subway spectatorship (look but don’t get looked at) finds its most striking expression