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Envisioning Metropolis—New York as Seen, Imaged and Imagined
Author(s) -
Heinz Ickstadt
Publication year - 2010
Publication title -
e-rea
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1638-1718
DOI - 10.4000/erea.1069
Subject(s) - humanities , art , art history
Cet article esquisse d’abord la géographie de New York dans la littérature depuis les quartiers de la Bowery et du Lower East Side jusqu’à Harlem, puis ouvre l’espace géographique à des chapitres consacrés à l’histoire littéraire de New York, du modernisme et de sa métropole mythique (dans les œuvres de Dos Passos, Joseph Stella et Hart Crane) à l’effondrement de la vision d’un sublime urbain au cours de la Grande dépression. Il s’intéresse ensuite à des versions plus ludiques de l’urbain dans des œuvres du Pop Art et dans des textes littéraires des années 70 et 80, avant de s’orienter vers la fiction contemporaine où la tradition moderne du sublime urbain est déconstruite et où la métropole est recréée comme faisant partie d’un vaste système de renseignements transnationaux, de flux monétaires globaux et de mouvements migratoires. Dans les romans de Don DeLillo, Cristina García, Kiran Desai et Colson Whitehead, la ville est vue comme un espace d’interconnexion abstrait, comme un lieu d’aliénation, en ses marges sociales et économiques, et comme une zone de conflits culturels où il est néanmoins possible de mener une existence culturelle intermédiaire. New York donne alors lieu à des expériences concrètes et traumatiques, mais elle est aussi, paradoxalement, reconnue comme un lieu d’appartenance. Ainsi, cet article conçoit l’histoire comme suivant deux lignes parallèles, orientées vers une narration locale (et/ou ethnique) ou vers des récits tentant d’envisager la ville selon une perspective totalisante. Même si la tradition d’un sublime urbain tend à perdre de son allant au cours du vingtième siècle, elle demeure néanmoins un contrepoint marquant dans l’histoire des représentations littéraires de New York. The essay first sketches the geography of literary New York from the Bowery and the Lower East Side to Harlem; then fills out the geographic space with chapters of New York’s literary history from modernism and its myth of metropolis (in Dos Passos, Joseph Stella and Hart Crane) to the collapse of this vision of an urban sublime during the Great Depression. It subsequently discusses more playful versions of the urban in Pop Art and literary texts of the 1970s and 1980s, before it turns to contemporary fiction where the modernist tradition of an urban sublime is deconstructed and metropolitan space reconceived as part of a larger transnational system of information, global money flows and migratory movements. In novels of Don DeLillo, Cristina García, Kiran Desai and Colson Whitehead, the city is seen as a space of abstract interconnectedness as well as of alienation at its social and economic margins; as a culturally conflicted space in which it is nevertheless possible to negotiate a cultural existence in-between. Here New York is experienced concretely and traumatically, yet also, paradoxically, accepted as home. Throughout, the essay conceives of this history as following the parallel tracks of local (and/or ethnic) narration and of narratives trying to encompass the city from a totalizing perspective. Although this latter tradition of an urban sublime loses impetus in the course of the twentieth century, it nevertheless remains a distinct counterpoint in the history of New York’s literary representations

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