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Le sujet neurocognitif et l’éducation : un paradoxe ?
Author(s) -
Claude Caussidier
Publication year - 2014
Publication title -
éducation et socialisation
Language(s) - English
Resource type - Journals
ISSN - 2271-6092
DOI - 10.4000/edso.979
Subject(s) - humanities , psychology , philosophy , political science
International audienceThe experimental data of cognitive neuroscience make it possible to establish causal bonds between the activity of the cerebral structures and the psychological functions of the individuals, among them the capacities to learn. The implementation of these bonds gave rise to the neuroscience of education (neuroeducation) which goal is the development and the application of programs of educational technologies to help with teaching. Within this framework, learning difficulties are then regarded as dysfunctions of the brain compared to definite biological standards. By using the contributions of educational neuroscience, the teacher could thus become the expert of an education based on scientific results. Then, will recommended teaching be aimed at measurable objectives or will it encourage such goals as “thinking more clearly” or “capacity to discuss”? By which values will be underlain the educational practices validated by scientific results? Consequently, if we want to escape a formatting of our brains, it seems necessary to take into account the subject (in philosophy, the essential nature of the individual as distinguished from its attributes), child or adult, who cognitive neuroscience wishes to educate.Les données expérimentales des neurosciences cognitives permettent d’établir un lien causal entre l’activité des structures cérébrales et les fonctions psychologiques des individus, parmi elles les capacités d’apprentissage. La mise en œuvre de ce lien a donné naissance aux neurosciences de l’éducation dont le but est l’élaboration et l’application de programmes de technologies éducatives pour aider à l’enseignement. Dans ce cadre, les difficultés d’apprentissage sont alors considérées comme des dysfonctionnements du cerveau par rapport à une norme biologique définie. En utilisant les apports des neurosciences de l’éducation, l’enseignant pourrait ainsi devenir le praticien d’une éducation basée sur des résultats scientifiques. L’enseignement recommandé affichera-t-il alors des objectifs mesurables ou encouragera-t-on des buts tels que « penser plus clairement » ou « capacité à débattre » ? Par quelles valeurs seront sous-tendues des pratiques éducatives validées par des résultats scientifiques ? En conséquence, si nous voulons échapper à un formatage en règle de nos cerveaux, il semble nécessaire de prendre en compte le sujet, enfant ou adulte, dont les neurosciences cognitives désirent faire l’éducation

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