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Un chant déraciné ? La poésie bourguignonne d’expression française face à Charles Quint
Author(s) -
Estelle Doudet
Publication year - 2012
Publication title -
e-spania
Language(s) - Spanish
Resource type - Journals
ISSN - 1951-6169
DOI - 10.4000/e-spania.21220
Subject(s) - art , humanities
Avec le départ de Charles Quint pour l’Espagne, la littérature de cour bourguignonne entre dans une double crise : le prince est désormais absent ; les écrivains ne possèdent plus le prestigieux statut d’historien et de poète officiel dont ont joui leurs prédécesseurs. À l’occasion de la victoire de Pavie en 1525, Julien Fossetier rédige De la glorieuse victoire divinement obtenue devant Pavie par l’empereur Charles Quint et Nicaise Ladam le Memoire de l’Aigle et de la Salamandre. Une étude comparée de ces deux œuvres permet d’interroger les stratégies d’adresses des poètes à leur lointain destinataire, les récritures par lesquelles ils travaillent l’héritage encomiastique bourguignon et se confrontent à la littérature contemporaine venue de France. Chanter Charles en héritier bourguignon, le rêver en monarque universel donne à la langue française sa place dans la culture littéraire impériale, celle d’un terrain d’affrontements avec les écrivains du royaume voisin. Il s’y dessine une culture francophone aujourd’hui méconnue. Con la partida de Carlos V para España, la literatura de la corte borgoñona entra en una doble crisis: el príncipe se ha vuelto ausente; los escritores ya no ostentan el prestigioso estatus de historiador y de poeta oficial del que gozaron sus predecesores. Con la victoria de Pavía, en 1525, Julien Fossetier compone De la glorieuse victoire divinement obtenue devant Pavie par l’empereur Charles Quint y Nicaise Ladam el Memoire de l’Aigle et de la Salamandre. Un careo de ambas obras permite analizar las estrategias de los poetas al dirigirse a su lejano destinatario, las rescrituras a las que someten la herencia encomiástica borgoñona y el modo en que rivalizan con la literatura contemporánea que les viene de Francia. Cantar a Carlos como heredero de Borgoña, soñarle como monarca universal, confiere a la lengua francesa su lugar en la cultura literaria imperial, que constituye un terreno de enfrentamiento con los escritores del reino vecino. Se dibuja, así, una cultura francófona hoy día desconocida

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