Rodrigo el Campeador como princeps en los siglos XI y XII*

L’attribution à Rodrigue Diaz du titre de princeps dans la charte de donation à la cathédrale de Valence en 1098 et celui de princeps super militiam regis dans l’Historia Roderici révèlent deux attitudes très différentes envers le personnage. Le premier titre veut souligner l’autonomie de la principauté valencienne et présente Rodrigue comme menant la reconquête et la croisade hispaniques de sa propre volonté. Le second présente Rodrigue comme le sénéchal du roi Sanche, tombé par la suite en disgrâce du fait de la jalousie d’Alphonse et de ses courtisans, ce qui oblige le héros exilé à agir malgré lui. Le Carmen Campidoctoris reprend les deux titres, mais le premier est employé d’une façon éminemment honorifique, tandis que l’emploi du second révèle l’influence textuelle et idéologique de la biographie latine. La atribución a Rodrigo Díaz del título de princeps en el acta de dotación de la catedral de Valencia en 1098 y el de princeps super militiam regis en la Historia Roderici revelan dos actitudes profundamente distintas. La primera intitulación pretende subrayar la autonomía del señorío valenciano y reforzar el carácter de Rodrigo como caudillo de la reconquista y la cruzada hispánicas por voluntad propia. La segunda equivale a representar a Rodrigo como alférez del rey Sancho, luego caido en desgracia por la envidia del rey Alfonso y de sus cortesanos, por lo que, héroe perseguido, se ve empujado a actuar en el destierro por decisiones ajenas. El Carmen Campidoctoris recoge ambas titulaciones, pero la primera con un sentido eminentemente honorífico, mientras que la segunda revela su dependencia textual e ideológica respecto de la biografía latina