La Crónica najerense, Santa María de Nájera y Cluny

La Crónica najerense presta una atención inusual al monasterio cluniacense de Santa María de Nájera, cuya fundación recoge en tres ocasiones, en una con gran amplitud ; por ello ha sido atribuida a un monje cluniacense de Nájera. Este artículo revisa los límites de la relación entre el priorato y la crónica, analizando hasta qué punto la misma sirvió a los intereses de Cluny y Santa María de Nájera. Aunque la obra sea puntualmente filocluniacense, no refleja los intereses de Cluny. Se encuentra más próxima a los intereses del priorato de Nájera, aunque sin coincidir plenamente con ellos, pues prima siempre el interés de la monarquía castellana. El autor estuvo sin duda relacionado con Santa María de Nájera, pero ello no implica que fuese monje del monasterio ; tal vez fue un clérigo del círculo regio relacionado estrechamente con el monasterio y sus monjes. La Crónica najerense prête une attention inhabituelle au monastère clunisien de Sainte Marie de Nájera, dont elle rappelle la fondation à trois reprises – l’une d’elles étant particulièrement développée ; pour cette raison l’œuvre a été attribuée à un moine clunisien de Nájera. Cet article révise les limites de la relation entre le prieuré et la chronique, en analysant à quel point cette même chronique a servi les intérêts de Cluny et de Sainte Marie de Nájera. Bien que l’œuvre soit ponctuellement pro-clunisienne, elle ne reflète pas les intérêts de Cluny. Elle est plus proche des intérêts du prieuré de Nájera, sans coïncider toutefois pleinement avec eux, puisque c’est toujours l’intérêt de la monarchie castillane qui prime. L’auteur a eu sans aucun doute des liens avec Sainte Marie de Nájera, mais cela n’implique pas qu’il ait été moine dans ce monastère ; peut-être s’agissait-il d’un clerc du cercle royal étroitement lié au monastère et à ses moines