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Infantes, Infantaticum. Remarques introductives
Author(s) -
Patrick Henriet
Publication year - 2008
Publication title -
e-spania
Language(s) - Spanish
Resource type - Journals
ISSN - 1951-6169
DOI - 10.4000/e-spania.12593
Subject(s) - humanities , art , philosophy
Ce texte commence par donner un chapitre des Miracles d’Isidore de Séville écrits par Lucas de Tuy (années 1220-1230). On y voit le saint expulser du monastère de Saint-Isidore l’infante Sancha, sœur d’Alphonse VII et maîtresse de l’Infantaticum. Une époque se termine, qui, depuis le Xe siècle, avait été marquée par le rôle éminent de certaines infantes (filles et soeurs de rois), placées à la tête d’un ensemble de possessions structurées par un ou plusieurs monastères. A la mort des infantes, ces « infantats » (infantaticum) revenaient à la couronne. Cette pratique, qu’il serait sans doute exagéré de qualifier d’institution, ne nous est clairement présentée que chez les chroniqueurs du début du XIIIe siècle, lorsqu’elle disparaît en tant que telle. L’histoire de l’Infantaticum invite donc à s’interroger sur le rôle des femmes dans les stratégies de pouvoir propres à l’Espagne du Moyen Âge central, en même temps qu’elle contraint l’historien à ne pas imaginer les infantes comme les incarnations successives d’un personnage type et invariant à travers les siècles. Este texto empieza con un capítulo de los Milagros de Isidoro de Sevilla escritos por Lucas de Tuy en los años 1220-1230. Se ve al santo expulsar del monasterio de San Isidoro a la infanta Sancha, hermana de Alfonso VII y domina del Infantazgo (Infantaticum). Se acaba una época, que desde el siglo X habia sido marcada por el papel eminente de ciertas infantas (hijas y hermanas de reyes) que dominaban un conjunto de posesiones estructuradas por uno o varios monasterios. A la muerte de las infantas, estos « infantazgos » volvían a la corona. Esta práctica, que dificilmente se puede calificar de « institución », no se nos presenta de manera totalmente clara antes de las crónicas de principios del XIII, momento en el cual desaparece como tal. La historia del Infantazgo nos invita a interrogarnos sobre el papel de las mujeres en las estrategias de poder de la España medieval, y también nos impide imaginarnos las infantas como sucesivas reincarnaciones de un personaje que no hubiera cambiado a traves de los siglos

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