L'infante Jeanne d'Autriche, princesse de Portugal, régente en Espagne pendant l'interrègne de Charles Quint à Philippe II

Les infantes ont souvent dû assumer une charge hautement exposée – la régence – à laquelle elles n\u27accédaient qu\u27en tant qu\u27ultime recours, quoi qu\u27il fût généralement envisagé comme un devoir potentiel dès leur naissance.Le cas de Jeanne d\u27Autriche, fille de Charles Quint, fournit un exemple significatif de situations de ce genre, puisqu’elle dut s\u27acquitter de cette haute charge politique en Espagne, entre 1555 et 1559.Partant d\u27une analyse de la figure historique qui nous est parvenue de cette infante, nous nous sommes interrogés sur la dimension de l\u27apport qu\u27a constitué son action de régente à la construction de son personnage.Une fois rappelées les hésitations qui ont procédé au choix de l\u27infante Jeanne, émanation de deux volontés également puissantes et, paradoxalement, également souveraines, – celle de l\u27empereur et celle du prince Philippe – nous avons dessiné les circonstances dans lesquelles se trouvent imbriquées la situation de l\u27infante, celle de l\u27empereur, celle du régent en titre – le prince Philippe – et celle de l\u27espace péninsulaire.La personnalité de Jeanne d\u27Autriche est évoquée finalement à partir de détails biographiques choisis et de représentations, pour mesurer ses apports à la dimension du personnage historique tel que nous sommes en mesure de le percevoir