Open Access
La formation professionnelle à distance à la lumière des organisations capacitantes
Author(s) -
Anca Boboc,
Jean-Luc Metzger
Publication year - 2016
Publication title -
distances et médiations des savoirs
Language(s) - English
Resource type - Journals
ISSN - 2264-7228
DOI - 10.4000/dms.1447
Subject(s) - humanities , political science , philosophy
International audienceProfessional training is concerned by the digitalization of enterprises, a process which refers to the massive use of new technologies. After the popularity of e-learning, the environments inspired by the academic MOOC (COOC, SPOC etc.) appeared to many economic actors as a new panacea for a just-in–time and for a lower cost training of the employees: the use of distance and of digital solutions is supposed to facilitate individual access to knowledge and to reduce the time for training. However, other digital uses may be interesting for professional training. To illustrate this, we have developed a research proposal, based on the study of the socioprofessional work contexts of learners, aiming to identify the « learning needs » that the use of digital solutions may satisfy.Using the study of two on-site trainings, delivered in a multinational, and the capability approach of Amartia Sen, we show that digital uses can prove particularly appropriate, after the training phase itself, when the learners come back to their work environment. The concept of “enabling organization” turns out to be relevant for considering the requirements of professional training, for the learners, the trainers and the training engineers, as well.We stress in particular the necessity to anticipate the workload generated by the use of digital in training’s conception and in knowledge’s implementation in work situations.Lastly, with the aim of reducing inequalities between employees, we underline the importance of customizing the digital solutions to learners’ profile and to each type of training activity.La formation en entreprise n’échappe pas à la « numérisation », processus qui désigne le recours massif aux technologies numériques. Après l’engouement pour le e-learning, les dispositifs inspirés par les MOOC universitaires (COOC, SPOC, etc.) sont apparus aux yeux de nombreux acteurs économiques comme la nouvelle panacée pour former à flux tendus et à coûts réduits leurs employés : le recours à la distance et aux dispositifs numériques étant supposé faciliter l’accès individuel aux savoirs et réduire le temps de dispense. Pourtant, d’autres usages du numérique nous semblent envisageables pour la formation. Pour le montrer, nous avons élaboré une proposition de recherche, en partant des contextes socioprofessionnels dans lesquels opèrent les apprenants, pour identifier les « besoins » d’apprentissage que l’emploi de dispositifs numériques pourrait aider à satisfaire. En nous appuyant sur l’étude de deux formations en présentiel, dispensées dans une multinationale, et en mobilisant l’approche par les capacités d’Amartia Sen, nous montrons que l’utilisation de ces dispositifs peut être particulièrement pertinente après la phase de dispense, lors du retour en situation de travail. La notion d’organisation capacitante s’avère en effet pertinente pour rendre compte, en un seul mouvement, des exigences liées à la formation en entreprise, en concernant tout aussi bien les apprenants, que les formateurs et les ingénieurs de formation. Nous pointons en particulier la nécessité d’anticiper sur la charge de travail que représente la mobilisation du numérique dans la formation, tant en termes de préparation que de mise en œuvre. Enfin, dans une visée de réduction des inégalités entre employés, nous soulignons l’importance de personnaliser les enseignements en fonction du profil des apprenants et du type de formation