
La politique scientifique à Berlin
Author(s) -
Edgar Knobloch
Publication year - 2011
Publication title -
bulletin du centre de recherche du château de versailles
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1958-9271
DOI - 10.4000/crcv.11449
Subject(s) - humanities , art
En 1667, le Grand Électeur Frédéric-Guillaume de Brandebourg publiait un document qui annonçait la fondation d’une cité internationale universitaire de Brandebourg pour les sciences et les arts. Cependant, ce projet ne fut pas réalisé. À cette époque, il existait à Berlin la bibliothèque et le cabinet de raretés du prince électeur. Mais Berlin resta sans université jusqu’au début du xixe siècle. Le fils du Grand Électeur, l’électeur Frédéric III (devenu le roi Frédéric Ier de Prusse en 1701), établit la Société des sciences de Brandebourg en 1700 qui changea de nom à plusieurs reprises, mais qui existe encore aujourd’hui sous le nom d’Académie des sciences de Berlin-Brandebourg. Leibniz, qui en a élaboré les statuts, devint son premier président encouragé par l’épouse de l’Électeur, Sophie-Charlotte. D’autres institutions scientifiques berlinoises ont vu le jour dans le courant du xviiie siècle : l’Observatoire (1709), le Théâtre anatomique (1713), le Collège médico-chirurgical (1724), le Jardin botanique (1744), l’Observatoire chimique (1753). Tandis que le nouveau roi prussien Frédéric-Guillaume Ier dédaignait l’académie leibnizienne, son fils Frédéric II – après l’avoir réorganisée – la baptisa « Académie royale des sciences et belles-lettres », de sorte qu’elle connut un apogée pendant son gouvernement