
L’athéisme au prisme des psaumes : étude comparée de quatre sermons réformés sur le psaume XIV au XVIIe siècle
Author(s) -
Inès Kirschleger
Publication year - 2009
Publication title -
cahiers d'études du religieux
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1760-5776
DOI - 10.4000/cerri.180
Subject(s) - humanities , philosophy , physics
L’article propose une étude comparée de quatre sermons protestants sur l’athéisme prenant appui sur ce verset du psaume XIV, « L’insensé a dit en son cœur : il n’y a point de Dieu ». Bien qu’appartenant à des générations différentes, les auteurs de ces sermons, Amyraut, Gaches, Morus et Superville, font le choix d’un traitement similaire du thème de l’athéisme ; de fait, le verset d’appui du sermon, qui n’a rien d’original en la matière, montre bien que nous sommes devant un sujet d’école avec ses passages obligés, et sans prise réelle sur l’actualité politique et théologique du siècle. Il n’est donc pas étonnant de retrouver globalement les mêmes types d’arguments dans chacun de ces sermons. En revanche, au-delà des particularités d’écriture propres à chacun des auteurs, on mesure l’incroyable modernité de la prédication d’Amyraut, sa richesse et sa densité, à travers deux éléments de démonstration dont la postérité fera si grand cas après Pascal et Voltaire : l’idée d’un pari sur l’existence de Dieu et la conception du Dieu-horloger. This article presents a comparative study of four sermons against atheism written by seventeenth-century Protestant ministers on Psalm 14.1: “The fool hath said in his heart, There is no God”. Though belonging to different generations, the authors, Amyraut, Gaches, Morus and Superville, deal with the refutation of atheism in the same way: the choice of Psalm 14.1 to preach against atheism is by no means original, the arguments proving the existence of God are repeated from one text to another and the sermons do not broach any of the century’s political and theological issues. It is noteworthy, however, that Amyraut’s sermon introduces two arguments which were to have an important posterity after Pascal and Voltaire: the idea that one should wager that God exists and the conception of God as a clockmaker