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Comment traiter de ce qui n’est pas « entièrement certain et indubitable ». Descartes héritier des Académiques de Cicéron
Author(s) -
Sylvia Giocanti
Publication year - 2013
Publication title -
astérion
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1762-6110
DOI - 10.4000/asterion.2371
Subject(s) - philosophy , humanities
International audienceDescartes est de manière générale peu enclin à reconnaître ce qu’il doit à ses prédécesseurs. Sa relation avec les sceptiques grecs est d’autant plus difficile à identifier qu’elle a été paradoxalement occultée par la réception sceptique de son œuvre : en dépit de l’incontestable apport néo-académicien dans la rédaction de l’argumentaire des Méditations, l’entreprise cartésienne a été interprétée comme inaugurant un scepticisme radical et inédit par lequel la rupture avec la tradition serait consommée. Pourtant, Descartes utilise le scepticisme de la Nouvelle Académie, et notamment l’argument du sorite, pour critiquer la tradition philosophique dans son ensemble et donner une licence telle à son esprit qu’aucune connaissance ou même croyance ne pouvait être préservée a priori. L’incertain n’est pas pour autant totalement évincé de sa philosophie qui, en science comme en morale, hérite de la conception sceptique de la vraisemblance, telle qu’elle a été transmise par les Académiques de Cicéron

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