Open Access
Gérer la politique des autres : les vieux problèmes et les vieilles recettes de Mohamed VI pour animer un champ politique désactivé1
Author(s) -
Thierry Desrues,
Said Kirhlani
Publication year - 2009
Publication title -
l'année du maghreb/l'année du maghreb
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 2109-9405
pISSN - 1952-8108
DOI - 10.4000/anneemaghreb.608
Subject(s) - humanities , art , political science
En 2008, on devra trouver des solutions à nos bons vieux problèmes ». C’est ainsi que Larbi Jaïdi intitulait sa première chronique hebdomadaire de l’année dans La Vie Economique2. Le chroniqueur revenait sur l’impératif des réformes à mettre en place, dont certaines, telles que la réforme du secteur agricole, sont à l’ordre du jour depuis des années (Desrues, 2005). En citant aussi la réduction du déficit commercial et de la dépendance extérieure, la relance du plan industriel « Émergence », la clarification des modes opératoires de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et son impact réel auprès des populations cibles, on peut y voir une réponse au discours du roi prononcé lors de l’ouverture de la première session de la huitième législature, le 12 octobre 20073. Le contexte social et économique est marqué par une année agricole qui a mal démarré, une crise financière internationale, un chômage structurel, notamment auprès des jeunes diplômés, et une perte de pouvoir d’achat des classes populaires. 2 Il y a bien des plans de développement sectoriel (artisanat, tourisme, etc.) qui ont été présentés et lancés ces dernières années et des grands chantiers, tels que l’aménagement du port de containers de Tanger-Med. En avril 2008, profitant de la tenue du salon national de l’agriculture, un Plan Vert sera annoncé. Cependant, les résultats de ces projets structurants impulsés par le Palais ne sont pas immédiats. Ils s’inscrivent à moyen terme, à l’horizon 2012-2015Peer Reviewe