
Les logiques d’engagement dans la guerre d’indépendance au Venezuela. Une autre face de la guerre civile (1812-1818)
Author(s) -
Véronique Hebrard
Publication year - 2011
Publication title -
@mnis
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1764-7193
DOI - 10.4000/amnis.1304
Subject(s) - political science , humanities , philosophy
L’objectif de cet article est d’appréhender, essentiellement à partir des archives judiciaires, les formes et les logiques d’engagement des populations civiles dans la guerre qui secoue le Venezuela à partir de 1812. Il s’agira également de tenter de rendre compte des systèmes de représentation des acteurs, au niveau collectif et individuel, ainsi que des dynamiques discursives et en actes, qui ont alimenté le conflit et contribué à la montée aux extrêmes qui le caractérise, notamment à travers la construction de la figure d’un ennemi à même de conjurer le caractère civil de la guerre. Pour ce faire, trois dimensions seront privilégiées : les logiques d’engagement à proprement parlé, le fonctionnement de la justice en temps de guerre et son usage par les acteurs. The aim of this article is to comprehend the forms and logic of civilian commitment in the war that shook Venezuela after 1812, through the examination of judicial archives. It also attempts to account for the actors’ systems of representation, at the individual and collective level, as well as discursive dynamics and acts, which fed the conflict and helped push it to extremes, notably by constructing an image of the enemy capable of warding off the civil character of the war. To do this, three aspects are given priority: the logic of commitment, the functioning of justice in time of war and its use by the actors. En este artículo se propone aprehender, esencialmente a partir de los archivos judiciales, las formas y lógicas de compromisos de las poblaciones civiles en la guerra que sacude Venezuela a partir de 1812. Se tratara igualmente de dar cuenta de los sistemas de representación de los actores, a nivel colectivo e individual, así como de las dinámicas discursivas y factuales, que alimentaron el conflicto y contribuyeron al aumento de los extremos que le caracteriza, en particular con la construcción de la figura del enemigo, capaz de conjurar el carácter civil de la guerra. Con este fin, se privilegiaron tres niveles de análisis: las lógicas de compromisos en si mismas, el funcionamiento de la justicia en tiempo de guerra y el uso que le dieron los actores