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Conceptualisation des espaces sahéliens chez les auteurs arabes du Moyen Âge
Author(s) -
Jean-Charles Ducène
Publication year - 2013
Publication title -
afriques
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 2108-6796
DOI - 10.4000/afriques.1114
Subject(s) - philosophy , humanities , art
Si les auteurs arabes médiévaux constituent une source unique pour la connaissance des espaces sahéliens, il n’en reste pas moins que ces observateurs définissent ces régions selon les concepts géographiques ou ethniques du moment (ixe–xe siècle). Les principes directeurs de la géographie de l’époque imposent une définition mathématique et déterminent une ethnographie pour ces contrées, alors que les conditions naturelles semblent légitimer cette vision qui établit une forte différenciation entre les populations du Nord et du Sud du Sahara, ce dernier espace étant plus un lieu de transition qu’une barrière. Ces cadres une fois constitués, les informations recueillies viennent y trouver place sans entraîner une redéfinition de l’ensemble ou en préciser les contours, et ceci malgré la pénétration de l’islam et la densification des relations entre les Arabes et le bilād al-Sūdān, à partir du xiie siècle. Les toponymes se multiplient ainsi que les « observations » culturelles, celles-ci fondées sur le principe que plus le comportement s’éloigne de ce que connaît l’observateur, plus il est remarquable. The medieval Arab authors are an invaluable source for the knowledge of Sahelian spaces. However, these observers defined these lands according to geographical or ethnic concepts, fitting with the spirit of their time (9th-10th centuries). The guidelines of the medieval geography impose a mathematical definition to the space and determine an ethnography for these peoples, while natural conditions seemed to legitimate this vision, that established a huge differentiation between the populations located North and South of the Sahara. This desert was seen as a transitional space rather than a barrier. Once established, this framework didn’t move in spite of the islamization of these lands and the increasing contacts between the Arabs and the bilād al-Sūdān in the 12th century. The toponymy becomes richer and the cultural observations are more numerous. The more the customs are far from the habits of the observers, the more they are noteworthy

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