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Belle de Zuylen / Isabelle de Charrière et l’incrédulité. De la correspondance à la fiction
Author(s) -
Laurence Vanoflen
Publication year - 2009
Publication title -
l'atelier du crh
Language(s) - English
Resource type - Journals
ISSN - 1760-7914
DOI - 10.4000/acrh.1255
Subject(s) - humanities , art , philosophy
Existe-t-il une incrédulité pensable et dicible pour une femme de milieu cultivé, au siècle des Lumières ? C’est la question que soulève la correspondance, puis la fiction d’Isabelle de Charrière (1740-1805). Vers 1764, la jeune fille de l’aristocratie hollandaise fait l’expérience des difficultés et des limites de la liberté intellectuelle, et de l’exercice de sa raison face au puritain John Boswell, puis à son compatriote Van Pallandt. Dans ses fictions et sa correspondance ultérieures, elle prend de plus en plus de recul vis-à-vis de dogmes religieux ou de convictions dont elle n’est plus bien sûre, d’ailleurs, qu’ils influent sur les conduites. Sans pour autant réhabiliter la « femme esprit fort » dans son roman Caliste (1785), comme le l’affirme C. Cazenobe, la femme mûre s’approche de plus en plus d’un nécessitarisme à relents matérialistes, avec pour seul bémol l’affirmation du pouvoir instructif de l’expérience Incredulity is not an easy or evident posture for a woman, even in the middle of the eighteenth century. This is what Isabelle de Charrière’s (1740-1805) correspondence and fiction suggest. Towards 1764, the young woman, raised in Dutch aristocracy, tested the gender boundaries of intellectual freedom and the exercise of reason, in matter of religion. She preferred pyrrhonism to the reputation of an « esprit fort », be it with regards to the Puritain James Boswell, her fellow countryman Adolf van Pallandt, or Constant d’Hermenches. This is underlined by what we learned from the recent publication of inedits by Kees van Strien. She takes greater distance from protestant dogmas and religious convictions after 1784 when she became a novelist. While she does not quite rehabilitate the woman’s « esprit fort » in her novel Calista (1785), as C. Cazenobe asserts, her letters show how she is quite close to materialist views about human freedom, even though the lessons of experience can mitigate her « fatalism »

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