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La différence entre <em>badal</em> et <em>‘aṭf bayān</em>. Mutisme et surdité des grammaires de l’arabe ?
Author(s) -
Manuel Sartori
Publication year - 2019
Publication title -
al-qantara
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 1988-2955
pISSN - 0211-3589
DOI - 10.3989/alqantara.2018.016
Subject(s) - humanities , philosophy , art
[fr] « Quelle différence faire entre le badal et le ‘aṭf al-bayān ? ». Voici une question d’étudiant, tout à fait légitime, qui, de manière assez intéressante, ne trouve pas de réponse immédiate. Cette réponse ne se trouve en effet ni dans les grammaires arabisantes de l’arabe (il s’agirait là plutôt d’une stratégie d’évitement), ni même dans les grammaires arabes traditionnelles de la l’arabe qui, pour beaucoup, ne se reposent en guise de distinction entre les deux que sur le sacrosaint ’i‘rāb (à supposer qu’il fut réalisé !) et dans le cadre très restreint (et donc contraint et réduit) de l’interpellation (nidā’). Rien ne vient alors différencier deux exemples donnés par Ibn Ǧinnī (m. 392/1002), illustrant respectivement le badal et le ‘atf al-bayān : qāma ’aḫū-ka zaydun et qāma ’aḫū-ka muḥammadun. Un grammairien logicien comme ’Astarābāḏī (m. 688/1289 indique même explicitement qu’il ne voit pas de différence manifeste entre le badal de totalité et le ‘aṭf al-bayān. Il existe toutefois un critère de distinction entre les deux, critère qui n’est ni distributionnel, ni flexionnel, et donc syntaxique, ni même sémantique et pragmatique même s’il en découle, mais suprasegmental et il se trouve que les grammairiens arabes médiévaux n’y sont pas sourds, ce que montrera cet article.

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