Open AccessCéphalopodes, expérimentation animale et législation européenne ?
Author(s) -
Laure Bonnaud-Ponticelli
Publication year - 2021
Publication title -
bulletin de l'académie vétérinaire de france/bulletin de l'académie vétérinaire de france
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.101
H-Index - 6
eISSN - 2259-2385
pISSN - 0001-4192
DOI - 10.3406/bavf.2021.70952
Subject(s) - humanities , microbiology and biotechnology , gynecology , physics , political science , philosophy , medicine , biology
Les Céphalopodes sont inclus depuis 2013 dans la législation relative à l’expérimentation animale. L’origine de cette inclusion vient probablement de leurs spécificités neuro-sensorielles (cerveau, œil) et comportementales (mémoire, adaptation) uniques parmi les non-vertébrés. Si le bien être est maintenant cadré, le référencement clair de la « douleur » et une échelle d’intensité ne sont pas encore disponibles. Des données d’observation sur plusieurs espèces existent cependant. Sans que cela puisse être prouvé scientifiquement (selon le référentiel mammifère), il ne peut être exclu qu’ils ressentent de la douleur, et à ce titre doivent faire l’objet de précautions pour l’éviter. Le chlorure de magnésium (MgCl2) et l’éthanol sont des anesthésiques efficaces et peuvent également à fortes doses entrainer la mort. Les méthodes pour euthanasier les céphalopodes ne sont pas décrites dans la législation.