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Sometimes It’s the Place: The Anabaptist Kingdom Revisited
Author(s) -
Henry Suderman
Publication year - 2018
Publication title -
renaissance and reformation
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.1
H-Index - 5
eISSN - 2293-7374
pISSN - 0034-429X
DOI - 10.33137/rr.v40i4.29271
Subject(s) - anabaptists , kingdom , humanities , political science , history , art , law , paleontology , biology
Interpretations of the Anabaptist Kingdom of Münster (23 February 1534 – 24 June 1535) and the actions of its primary protagonists have tended to be judgmental and dismissive, with little attention given to Münster Anabaptists’ self-descriptions. Studies tend to focus on the wildly imaginative components of the Anabaptist Kingdom as evidence and means for its dismissal. A spatial interpretation of the Anabaptist Kingdom, in which spatial categories are substituted for more conventional social and political categories, holds at least four benefits: it offers a more direct and focused access point into the study of Anabaptist action; it more accurately reflects the concerns of lay Anabaptists and civil authorities; it proposes unparalleled precision in analysis; and it is a particularly suitable analytic for explaining certain forms of cultural contestation and resistance. It is through the introduction of a spatial methodology, in which the Anabaptist Kingdom is interpreted as a deliberately designed and carefully staged social theatre, focused on the representation of power, that the hitherto inexplicable becomes understandable. Les études sur le royaume anabaptiste de Münster (23 février 1524–24 juin 1535) et sur les actions de ses principaux personnages semblent tendre aux jugements rapides et au mépris, sans accorder beaucoup d’attention aux descriptions que les anabaptistes de Münster donnent d’eux-mêmes. En effet, ces études ont tendance à se concentrer davantage sur le contenu de certaines fantaisies farfelues à l’égard du royaume anabaptiste afin de justifier leur mépris. Il y a plusieurs avantages à leur préférer une interprétation de l’espace du royaume anabaptiste qui remplace les catégories sociales et politiques plus conventionnelles par des categories spatiales. Cette démarche offre une porte d’entrée plus directe et mieux ciblée pour l’étude de l’action anabaptiste. Elle donne aussi un meilleur point de vue sur les préoccupations des anabaptistes laïcs et des autorités civiles. Enfin, elle permet une plus grande precision d’analyse et s’avère bien plus adaptée à expliquer certaines formes de contestations et de resistances culturelles. C’est décidément en adoptant une méthodologie spatiale, dans laquelle le royaume anabaptiste est interprété comme un théâtre social délibérément et minutieusement conçu, concentré sur une représentation des pouvoirs, que l’incompréhensible devient finalement compréhensible.

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