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Translating Devotion: Mary Roper Basset’s English Rendering of Thomas More’s <i>De tristitia … Christi</i>
Author(s) -
Brenda M. Hosington
Publication year - 2013
Publication title -
renaissance and reformation
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.1
H-Index - 5
eISSN - 2293-7374
pISSN - 0034-429X
DOI - 10.33137/rr.v35i4.19700
Subject(s) - art , humanities , philosophy
La dernière oeuvre de Thomas More, composée en 1534–1535 dans la Tour de Londres alors qu’il attendait son exécution, retrace l’agonie du Christ à Gethsémani dans les heures précédant son arrestation. Le De tristitia, tedio, pauore, et oratione Christi ante captionem eius, texte d’une grande intensité dévotionnelle et émotionnelle, n’en est pas moins marqué par les traits d’esprit et l’humour ironique caractéristiques de More. L’oeuvre est traduite en anglais quelque temps après le décès de More par sa petite-fille, Mary Roper, mais c’est seulement en 1557, après le mariage de cette dernière à James Basset, et alors qu’elle tient l’office de dame de compagnie (« lady of the privy chamber ») de la reine Marie Tudor, que la traduction est publiée. On la retrouve en effet dans l’édition des English Works de More par William Rastell (1557), qui présente Mary Basset comme une femme « tout à fait experte en latin et en anglais ». Bien que les notices biographiques et les ouvrages de référence sur l’écriture féminine anglaise à la Renaissance fassent mention de cette oeuvre — quoique parfois de manière erronée —, ainsi que des passages tirés de l’Histoire de l’Église d’Eusèbe que Basset avait précédemment traduits en latin et en anglais, ces textes n’ont jamais été étudiés. Afin de remédier à cette situation, cet article offre dans un premier temps une analyse détaillée de l’oeuvre remarquable que représente Of the sorowe, werinesse, feare, and prayer of Christ before hys taking. Il s’agit ici d’identifier les traits majeurs de cette traduction, mais aussi de les situer dans le contexte des pratiques traductologiques propres à l’humanisme européen et à l’Angleterre de l’ère Tudor.