
Faut-il donner un sens philosophique au mot humanisme?
Author(s) -
Jacques Chomarat
Publication year - 1997
Publication title -
renaissance and reformation
Language(s) - French
Resource type - Journals
SCImago Journal Rank - 0.1
H-Index - 5
eISSN - 2293-7374
pISSN - 0034-429X
DOI - 10.33137/rr.v33i1.11325
Subject(s) - philosophy , humanities
Du quatorzième au seizième siècle, l'humanisme est souvent pris pour une doctrine qui tend à substituer l'homme à Dieu comme centre du monde. Mais Pic de la Mirandole se borne à affirmer le libre-arbitre de l'homme: il se rattache à la scolastique. De purs humanistes, tels que Pétrarque, Valla, Érasme, reprochent aux scolastiques d'être disciples d'Aristote plus que du Christ, et d'ignorer l'éloquence, indispensable à la prédication. La nouveauté religieuse de l'humanisme est de dire que des païens ont pu être sauvés, ayant vécu selon une morale chrétienne de fait (Socrate) ou l'ayant exprimée dans certaines de leurs oeuvres (Cicéron, Horace, etc.).