
L’ombre d’un livre absent : le symbole de la mort et de la décadence en deux moments de Introdução À História Da Sociedade Patriarcal No Brasil de Gilberto Freyre
Author(s) -
René Salmito Ribeiro
Publication year - 2020
Publication title -
núcleo do conhecimento
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 2448-0959
DOI - 10.32749/nucleodoconhecimento.com.br/education-fr/lombre
Subject(s) - humanities , art
Considérant que la trilogie bien connue de Gilberto Freyre Introdução à história da patriarcal no Brasil – composée de Casa-grande & senzala, Sobrados e mucambos e Ordem e progresso – semble un tout cohérent, la non-publication du quatrième essai, qui rendrait l’ouvrage une tétralogie, Jazigos e covas rasas (qui traiterait des rituels funéraires brésiliens du milieu du XIXe siècle au début du XXe siècle, dans le contexte du développement du positivisme et du républicanisme au Brésil, ainsi que le dernier dans l’Introdução, et j’utiliserais le thème de la mort comme métaphore de la décadence du patriarcat au Brésil), il est inévitable que deux questions se posent, qu’on peut finalement réduire à une seule : comment fonctionne cet absent, qui Freyre prétend avoir écrit, mais perdu, aurait changé la perception des œuvres antérieures, et d’autre part si, malgré la perte de l’original, leurs idées ne s’entremêlaient pas dans les œuvres antérieures, si l’on remarque l’insistance avec laquelle le titre inédit est cité dans les introductions à Sobrados e mucambos et Ordem e progresso. En pensant avant tout à la préface de la deuxième édition du deuxième livre de la trilogie originale et à la transition qui s’opère entre Casa-grande & senzala e Sobrados e mucambos (les deux moments mentionnés dans le titre de cette analyse), nous cherchons ici montrer comment la métaphore mort/décadence se retrouve déjà dans la trilogie originale et quelles conséquences cette même métaphore peut-elle avoir dans une relecture de l’œuvre de Gilberto Freyre, la situant comme une diffamation en défense d’un mode de société qui s’éteint et dont l’auteur se montre bénéficiaire et nostalgique.