
Le camfranglais comme exemple de parler jeune
Author(s) -
Nataša Raschi
Publication year - 2019
Publication title -
studies of the department of african languages and cultures/studies in african languages and cultures
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 2545-2134
pISSN - 0860-4649
DOI - 10.32690/salc53.3
Subject(s) - humanities , art , political science
À partir des années 1980, l’on a commencé à parler en France du français desbanlieues, des cités, des quartiers, définitions qui paraissent toutes dans l’ouvrageFrançais des banlieues dirigé par Marie-Madeleine Bertucci et Daniel Delas en2004 et encore dans l’article de Marie-Madeleine Bertucci Les dictionnaires desparlers jeunes 1980-2000. On y fait le point sur la recherche concernant le françaisdans ces espaces de marginalisation où tous ceux qui sont exclus, ou quis’autoexcluent, cherchent une identité à mi-chemin entre leur culture d’origine etla culture française (Bertucci et Delas 2004: 47-62).Un fait parallèle dans l’évolution du français en Afrique noire francophone est lacréation, en particulier chez les jeunes, de codes métissés résultant du croisement de plusieurs langues parmi lesquelles, le français. Le livre Parlers jeunes, ici etlà-bas. Pratiques et représentations, de l’équipe dirigée par Thierry Bulot en 2004,propose un panorama de la situation linguistique de ces parlers jeunes dansune dizaine de capitales africaines. On y met l’accent sur la sociolinguistiqueurbaine dont le thème identificateur est de considérer le langage comme uneactivité socialement localisée, et dont l’étude est menée directement sur le terrain.