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Fantasmer en laissant le corps dans le placard. Normalisation de la jouissance et impossibilité du rapport sexuel dans Royal Opera de Lionel Soukaz
Author(s) -
Nathanaël Wadbled
Publication year - 2018
Publication title -
voix plurielles
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1925-0614
DOI - 10.26522/vp.v15i2.2076
Subject(s) - humanities , art
Après ses premiers films où il met en scène la revendication de l’homosexualité comme une liberté de choix dans l’accomplissement de désirs surgissant dans l’ordre social, Lionel Soukaz présente l’impossibilité de cet accomplissement dans la dernière partie de Race d’Ep. Il s’agit du moment où les corps sont subsumés par les fantasmes et où les fantasmes sont tout ce qui reste à une minorité subversive quand elle entre dans un processus de revendication de tolérance, au lieu de se battre afin que son existence soit acceptée. Les corps attachés à une topographie des plaisirs où surgissent les désirs inassimilables sont condamnés à rester dans une nuit cachée sous peine de perdre leur jouissance. Ni celui qui, curieux et bienveillant, se fait guider dans ces hétérotopies, ni son guide, à partir du moment où il cherche à se rendre tolérable, n’y pénètrent véritablement. Le premier a l’assurance qu’il n’y restera pas. Il peut bien être fasciné ou tolérant, il ne touche pas ces corps et ne partage pas leurs plaisirs ni leurs désirs. Pour le second, cette nuit n’excite que sur le mode du fantasme, qui semble devoir remplacer les plaisirs et les corps désirants dès qu’il s’agit de les montrer et de les faire reconnaître.

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