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La spatialisation de la vie et de la mort dans Depuis toujours, j’entendais la mer d’Andrée Christensen
Author(s) -
Sarah Abd El-Salam
Publication year - 2013
Publication title -
voix plurielles
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1925-0614
DOI - 10.26522/vp.v10i1.788
Subject(s) - humanities , art , philosophy
Dans Depuis toujours, j’entendais la mer d’Andrée Christensen, la thématique de la vie et de la mort ainsi que le rapport que celles-ci entretiennent avec les personnages, sont au cœur du récit. Lorsqu’Andrea reçoit une lettre de Thorvald, son cousin défunt, jointe à un carnet de notes, la narratrice du récit-cadre est tout d’un coup immergée dans un univers qui, bien que fondamentalement funeste, est marqué par une profonde aspiration à la vie. Par ailleurs, c’est à travers la construction d’espaces symboliques qu’est traitée la problématique de la vie et de la mort dans ce roman ou, plus précisément, dans le récit enchâssé sur lequel portera, en large partie, notre analyse. À un espace-clé du récit correspond donc un système et une charge symbolique qui lui est propre. Les deux espaces que nous analyserons, soit l’eau et la morgue, sont d’abord présentés comme s’ils étaient antagonistes, mais c’est à travers une dialectique symbolique menant à leur enchevêtrement que notre personnage Thorvald atteindra la paix intérieure. Notre étude montrera que la philosophie vers laquelle tend l’ensemble du roman, est au mieux appréhendée à la lumière d’une analyse symbolique de l’espace. Nous examinerons la spatialisation de la vie et de la mort dans l’eau, puis dans la morgue, pour ensuite nous pencher sur le processus de réconciliation, menant ultimement à la fusion des deux symboliques.

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