
Quelle place pour l’imagination dans une phénoménologie de l’architecture ? Réflexions à partir de Roman Ingarden
Author(s) -
Rudy Steinmetz
Publication year - 2017
Publication title -
bulletin d'analyse phénoménologique
Language(s) - French
Resource type - Journals
ISSN - 1782-2041
DOI - 10.25518/1782-2041.945
Subject(s) - humanities , art , philosophy
En raison des contraintes matérielles et fonctionnelles qui pèsent sur l’architecture, Roman Ingarden a tendance à n’accorder qu’une place restreinte à l’imagination dans ce domaine artistique. Or de grands architectes modernes comme Le Corbusier et Mies van der Rohe ont tâché de libérer l’espace construit de telles contraintes. Pour y parvenir, ils ont mis en œuvre ce qu’il n’est pas inconvenant d’appeler une épokhè architecturale. L’effet le plus notable de celle-ci a consisté dans la « réduction » de la substance physique et des finalités utilitaires des structures bâties qu’ils portaient à l’existence. C’est cette épokhè et la valorisation du rôle de l’imagination qu’elle entraîne dans le champ architectural qui sont au cœur de l’analyse proposée ici.