
Mallarmé et la « valeur de bizarrerie » du poète comme ombre
Author(s) -
Favard Margot
Publication year - 2017
Publication title -
versants
Language(s) - French
Resource type - Journals
eISSN - 2504-2750
pISSN - 0256-9604
DOI - 10.22015/v.rslr/64.1.9
Subject(s) - humanities , art , philosophy
L’obscurité est un des lieux communs majeurs entourant le nom Mallarmé,l’oeuvre et le poète. Si elle lui est souvent reprochée comme preuve de sonélitisme, Mallarmé en fait cependant le ressort de sa visibilité dans la communautélittéraire car elle lui confère une identité si particulière qu’elle en devientévidente et transmissible. C’est que l’obscurité a pour corollaire un autre lieucommun poétique, celui du lien privilégié de tout poète avec les ombres. Nousvoulons ainsi interroger la manière dont Mallarmé s’attèle à une fabrique del’ombre qui puisse répondre à la « crise de vers » scellée par la mort de Hugo, parune oeuvre toute d’obscurité et une fi gure de poète nimbée dans l’ombre commeune apparition toujours disparaissant.